L'HOMME DE LEWIS
(Traduit de l’anglais par
Jean-René Dastugue)
En rupture de ban avec son passé, Fin
Macleod retourne sur son île natale de
Lewis.
La mort tragique de son jeune fils a
pulvérisé son mariage, impuissant et
résigné, il a quitté la
police.
La lande balayée par les vents, la fureur
de l'océan qui s'abat sur le rivage, les
voix gaélique de ses ancêtres qui
s'élèvent en un chant tribal : il
pense pouvoir ici retrouver un sens à sa
vie.
Mais peu de temps après son arrivée,
on découvre le cadavre d'un jeune homme,
miraculeusement préservé par la
tourbière pendant une cinquantaine
d'années. Les analyses ADN relient le corps
à Tormod Macdonald, le père de son
amour de jeunesse Marsaili, et font de lui le
suspect n°1.
C'est une course contre la montre qui s'engage
alors pour découvrir la
vérité : l'inspecteur principal est
attendu sur l'ïle pour mener l'enquête
et il n'épargnera pas le vieil homme,
atteint de démence sénile, dont les
souvenirs s'effacent jour après jour.
L'evocation de l'histoire personnelle de Tormod
lève le voile sur un pan de l'histoire
ecossaise largement méconnue. Il
faisait partie des << Homers >> ; ces
enfants orphelins ou abandonnEes que
l'église catholique envoyait sur les
îles Hébrides.
Débarqués des Ferrys, avec autour du
cou une pancarte indiquant le nom de leur nouvelle
<< famille >>, ils constituaient
surtout une main d'oeuvre gratuite et un rempart
contre la consaguinité qui frappait
l'archipel. Au rythme des fulgurances
qui traversent l'esprit malade du vieil homme, le
passé ressurgit, douloureux,
misérable, dramatique et permet
l'identification du cadavre, qui vient mettre fin
à des décennies de vengeance.
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